Mieux gérer sa vie : ses horaires de travail

Vous le savez très bien, le temps passe vite, très vite. Depuis quelques mois, j’avais l’impression de ne rien faire de mes matinées et d’arriver à l’heure du déjeuner en un clignement d’oeil. Le soir arrivé, une même sensation : courir après le temps et avoir la sensation de n’avoir accompli que de petites tâches et pas de grosse avancée.

Pour anéantir cette désagréable sensation, il y a plusieurs pistes à explorer sur la gestion de son travail, la gestion des priorités et sur l’organisation de sa journée. Dans un premier temps, je vais surtout m’attarder sur ce dernier point.

Contexte

Pour cadrer un peu le contexte, je suis lead developer d’une équipe de 5 personnes à Paris. Pas mal de responsabilités à la clé, plusieurs projets simultanés et surtout une période de reconstruction d’équipe.

Si je généralise un peu, une journée est traditionnellement rythmée de cette manière pour la grande majorité des personnes :

  • Le réveil, la préparation, partir du travail en déposant éventuellement un enfant à l’école
  • Le travail avec ses pauses et le déjeuner
  • Le retour, la soirée en famille
  • Le sommeil

De mon côté, pas d’enfant encore et quelques sorties les soirs en semaine (entre collègues, amis ou conférences techniques). D’ordinaire, je faisais du 9h30 jusqu’à 18h50 au travail, comme la plupart de mes collègues. Au niveau bureau, c’est un open-space sans séparation physique entre les collaborateurs, avec direction, manager, chefs de projets, développeurs dans le même espace. Assez bruyant au final, surtout pour des métiers où la concentration est essentielle.

Je suis à la recherche d’un mode de travail et de vie me permettant d’être le plus efficace possible et surtout de ne plus avoir cette sensation que le temps me glisse entre les doigts. Aller, voyons dans un premier temps les trois expériences que j’ai mené sur mes horaires.

Partir plus tard du travail

Dans un premier temps, j’ai décidé de rester jusqu’à 20h. L’avantage, c’est d’avoir 1h10 presque seul une fois tout le monde parti, un casque sur les oreilles.

Ce fût pour moi un semi-échec. On ne va pas se mentir, on est fatigué par une longue journée, difficile d’être vraiment concentré et motivé. Alors au final, soit on termine les travaux en cours en se prenant souvent la tête à cause de la fatigue, ou on se concentre sur de très petites tâches. Pas très productif au final…

En voulant sortir le soir ou pour aller assister à des meetups techniques, je fûs obligé de déroger à la règle de rester jusqu’à 20h de très nombreuses fois, entâchant l’expérience.

Et puis, c’est aussi très difficile à concilier avec la vie de couple en rentrant entre 20h30 et 21h bien fatigué (j’ai seulement 30 minutes de transports porte à porte). Le plus souvent, c’était repas à deux puis assoupissement sur le canapé. Il y a mieux pour une vie à 26 ans !

Faire moins de pauses

Dans une équipe, certaines pauses sont presque inconditionnelles : le café le matin et à midi, et la petite pause de 16h (sans parler des pauses cigarettes pour les fumeurs). J’ai essayé de faire moins de pause et de raccourcir les autres. Moralité : augmentation du stress et de la fatigue. On a l’impression que la journée est interminable et impossible de se concentrer après un rythme effréné après 16h.

Echec total, je déconseille fortement cette expérience, à la seule exception près : vous pouvez partir à 16h si vous vous l’imposé et si c’est tôléré dans votre équipe : vous aurez sans doute déjà fait bien assez de votre journée !

Profiter de sa matinée

En lisant un article dans L’Express Style sur les lève-tôt, j’ai eu l’envie de tester cet autre rythme de vie. D’ordinaire, je me levais à 8h20 le matin pour être au travail vers 9h30. J’ai décidé de me décaler doucement à 6h50 et être au travail à 8h.

L’expérience a duré 4 semaines et demies, un mois quasi complet. Premier avantage : j’étais juste avant l’heure de pointe dans les transports, assez calmes. Pas aussi calme qu’à 9h10, mais pas de foule et place assise garantie. Bon, sauf qu’avec nos transports en commun parisien, je n’ai eu que des problèmes avec des trains ou RER supprimés ou retardés la première semaine, ce qui m’a quelque peu énervé au début de l’expérience… Pas top.

Arrivé au travail, c’est le calme absolu. Café double, tartine et confiture sur le bureau, musique douce = concentration maximale. Pour le coup, j’ai adoré cette tranquillité et cette efficacité à la clé pendant plus d’1h30.

Un lever de soleil sur la Seine, ça n'a pas de prix

Un lever de soleil sur la Seine, ça n’a pas de prix.

Le tableau est presque idéal. Sauf que… Vous vivez en décalé avec votre équipe : c’est très difficile de partir plus tôt le soir (il aurait fallu que je parte vers 17h30 tous les jours). J’ai parfois enchaîné des 8h-20h en cas de coups durs pour ne pas laisser mes collègues seuls.

Au final, le soir en rentrant, j’étais claqué. Réduction des sorties, vie de couple encore plus difficile qu’avec l’expérience de partir plus tard. Au bout de la 4ème semaine, je ressentais de la fatigue physique mais j’avais vraiment la sensation d’être plus efficace au travail grâce au travail mené le matin entre 8h et 11h où j’en profitais pour faire des tâches qui nécessitent plus de concentration, et donc plus de satisfaction en cas de réussite.

Une combinaison des trois ?

Ces expériences sont un peu en demi-teinte. Je n’ai pas trouvé de véritable solution. Celle qui a le plus fonctionné est de loin celle du travail le matin, mais la fatigue physique en étant décalé par rapport à l’équipe et avec mon entourage dans ma vie personnel ont eu raison de l’expérience au bout de la 5eme semaine.

Finalement, j’ai trouvé une forme de satisfaction en combinant les trois expériences en fonction de mes envies ou des besoins. Désormais, je m’interdis d’avoir un cadre fixe : je suis parfois au travail à 8h, 9h ou 10h. Je pars parfois à 18h30, 19h ou 20h. Je m’abstiens parfois de faire des pauses quand je suis vraiment concentré sur une tâche mais je n’oublie pas que cela permet de renforcer l’esprit d’équipe.

Conclusion

Honnêtement, je ne pense pas qu’il existe une seule solution pour remédier à cette situation : tout dépendra de votre rythme de vie, de votre cadre familial (célibataire, marié, avec enfants), de votre emploi et de votre budget (pour la durée et type des transports maison-travail). A chacun d’essayer, mais faites vos expériences sur plusieurs semaines, pas simplement 2 ou 3 jours.

Et surtout, la gestion seule des horaires ne fera pas changer cette sensation désagréable de ne jamais avoir le temps. Je publierai aussi d’autres pistes : mieux vous organisez dans les priorités, savoir déléguer vos tâches et ne pas dire “oui” tout le temps, ne pas être disponible tout le temps ou encore agencer votre espace vital.

Mais surtout, si j’ai un conseil : la vie est courte. Ne la laissez pas s’échapper et essayez de la maitriser en fonction de vos propres contextes, envies et désirs !

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